UTMB - 166km - 9400 D+
29-31 Aout 2008


carte 6

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Les Chapieux - Courmayeur (km78-temps de course:15h00) :

Nous commençons par 5km de bitume sur la route qui conduit à la Ville des Glaciers. En fait de ville c’est une poignée de maisons où la route vient mourir au fond de la vallée. Malgré le bitume personne ne court car la pente est forte seul la tête de course doit passer là en courant et il faut se réserver pour la montée au col de La Seigne. Après le hameau le chemin descend un court instant pour passer sur l’autre flan de la montagne. On laisse le refuge des Mottets sur notre gauche et on attaque la montée sur un sentier raide en lacets. La nuit est noire, c’est la nouvelle lune et en se retournant on aperçoit la longue guirlande de frontales que forme les coureurs sur plusieurs kilomètres. La fin de l’ascension se fait en balcon et nous atteignons le large sommet du col où nous sommes pointés à 5h50 du matin. C’est la bascule en Italie, forza ! Le jour devrait se lever dans une heure et comme il n’y a pas de nuage le spectacle sera grandiose. 60km en 11h20 la 1ère nuit s’est bien passée, nous pointons 836ème et tous les voyants sont au vert.


final du col de La Seigne
(photo Akuna)

Col de la Seigne et son pointage
(photo Akuna)

Après une courte portion raide sur un sentier caillouteux, le chemin s’élargit et les jambes apprécient de trottiner un peu. Les prémices du jour se devinent à l’horizon, la montagne se sépare du ciel.

On laisse le refuge Elisabetta sur la gauche pour plonger sur le lac Combal par le flan droit. Cette partie a été légèrement modifiée, le ravito est repoussé au bord du lac et on y accède par un sentier moins pourri. De grands bâtiments ont été construits pour l’élevage, on entend les clarines des vaches qui nous regardent passer sans s’émouvoir plus que ça. Arrêt rapide au ravito car il fait froid, Irving en profite pour faire une vidange, des latrines sont installées à proximité puis il me rejoint sur le long chemin rectiligne qui traverse le lac Combal qui n'est plus qu'un marécage. Le jour se lève on peut ranger les frontales avant d’attaquer l’arrête Mont Favre, dernière montée (465m D+) avant la descente sur Courmayeur.


Le col de la Seigne au passage d'Akuna
(photo Akuna)

descente du col de la Seigne


sous le refuge Elisabetta

arrivée sur le ravito du lac Combal


brume matinale sur le Lac Combal

Lac Combal avec le col de La Seigne au fond

La montée à Mont Favre commence par quelques lacets dans une pente raide puis on traverse un grand cirque herbeux pour finir sur l’arête. On aperçoit la tente jaune du contrôle depuis le bas. Elle semble loin mais la montée passe bien, le soleil n’est pas encore levé et la température est idéale.

La famille me suit en live sur le site de la course et Babeth m'envoie un 1er SMS : "Encore 2/3 tu es 835ème Bisous". Ces messages et ces coups de fil de la famille et des amis sont toujours très réconfortants, on se sent soutenu à distance.

Dans les alpages on croise encore de nombreuses vaches et même quelques cochons. On débouche sur l’arête Mont Favre (km69 - 13h20 de course) où le soleil nous accueille. La vue sur le versant italien du Mont Blanc est magnifique, nous faisons une petite pose pour prendre des photos.


troupeau de vaches et de coureurs

pose photo sur l'arête Mont Favre sous le Mont Blanc avec les 1er rayons de soleil

Il reste 10km de descente jusqu’à Courmayeur via le col Chécrouit. Le sentier est de bonne qualité on peut se lâcher un peu sur cette traversée en balcon. On aperçoit les remontées mécaniques de Dolonne et on retrouve la forêt en perdant de l’altitude. L’ambiance au refuge de Maison Vieille est toujours surprenante. Cette année se sont des danseuses orientales qui nous accueillent. Nous arrivons à 8h37 avec Irving il encore un peu tôt pour le spectacle mais les danseuses sont là en train de se préparer, la photo s’impose.


descente en balcon vers le col Chécrouit

Irving fait le plein au ravito de Maison Vieille


Trouvez la danseuse !

La descente continue sur un large chemin au milieu des pistes de ski. Puis à mi-pente le parcours part en forêt sur un sentier agréable avec quelques belles marches. En sortant de la forêt on débouche en haut d’une prairie qui domine le village de Dolonne qui fait face à Courmayeur. Un peu aprés 9h00 2ème SMS de Babeth qui nous informe qu'on a gagné 163 places au classement. Ca me surprend un peu car il me semble que nous n'avons pas doublés autant de monde mais ça donne des ailes. Une petite route en légère descente nous emmène dans les rues étroites et pavées, de nombreux spectateurs sont là pour nous accueillir. Encore quelques centaines de mètres et nous arrivons devant l’immense Palais des Sports dans lequel est installée la 2éme « base vie ». Ici on récupère le sac de change laissait la veille à l’organisation, on passe le pointage puis on monte dans la salle pour manger et se changer. Il est 9h25, nous sommes partis depuis 14h53 et nous sommes pointés 840ème. Tout va bien.


la rue pavée de Dolonne

traversée de Dolonne

Nous avons une belle marge avec la barrière horaire qui est à 13h mais le temps passe très vite sur ces arrêts. Nous commençons par manger, je prends quelques pâtes sans sauce, un riz au lait et un peu de fromage puis direction la salle pour se changer. Nous allons attaquer une journée chaude et je change donc tout l’équipement jusqu’au slip. Maillot manches courtes, cycliste et manchons Booster. En enlevant les chaussettes je remarque que j’ai une ampoule sur chaque pied coté intérieur sur le talon, je ne les sentais pas. J’hésite un instant puis je tente la salle de soins. J'informe Irving que je vais voir si on peut me prendre tout de suite, s’il y a la queue je reviens. La salle de soins est de l’autre coté de la salle, je me pointe et je suis pris en charge immédiatement. La jeune podologue (ce sont en général des étudiants en podologie) sort sa seringue, vide les ampoules, aseptise avec l’oséïne (ça pique un peu) et applique un grosse couche de crème sur les 2 pieds. 10mn pour le tout c’est impeccable. Je rejoins Irving qui se bât avec sa poche à eau. Nous faisons les pleins, rangeons nos affaires sales dans les sacs qui seront rapatriés à l’arrivée et nous sortons du Palais des Sports après 1h d’arrêt. Le temps passe vraiment vite.


les drop bad des coureurs rangés par ordre des dossards

salle à manger dans la base vie


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